Ami ou Ennemi

Si d’habitude j’arrivais à trouver un lieu où dormir, ce ne fut pas le cas pour cette nuit.
Bien sûr il m’arrivait d’escalader un arbre, de m’installer sur une branche bien solide, pour ensuite m’attacher au tronc, je pouvais alors dormir contre celui-ci, sans avoir peur de tomber de celui-ci.
Mais dormir sur une branche, ce n’est pas forcément très reposant, à force j’avais mal dans mes muscles, dans mes os, puis j’étais épuisé, alors cette fois-ci, je devais vraiment trouver un lieu sûr ou dormir, ou je pourrais m’allonger et enfin récupérer.
Mais ce ne fut pas le cas, alors j’errais, à la recherche d’un arbre vieux et solide, mais il y en avait pas, j’étais dans une partie de la forêt où il n’y avait que des jeunes arbres.
Restant discret, je marchais à pas lent pour ne pas attirer des rôdeurs, tous mes sens aux aguets.
J’ai l’ouïe fine, heureusement, j’n'étais entraîné entant qu’agent du FBI et heureusement, sinon je ne pourrais dire combien de temps j’aurais tenu, sans oublier que j’avais encore des séquelles de mon accident, mais je devais faire avec et je ne suis pas du genre à me plaindre.
Continuant d’avancer, j’aperçus au loin une maison, je soupirais de soulagement, avant de me diriger vers elle, puis j’entendis un grognement … Et voilà c’est reparti, bandant mon arc prêt à tirer, je cherchais rapidement ma cible et je n’eus pas à la chercher longtemps.
Un rôdeur en main, je récupérais ma flèche, seulement celui-ci n’était pas seul.
Je ne pourrais pas tous les éliminer avec mes flèches, alors je continuais de reculer vers la maison, tout en dégainant mon couteau de survie, pour poignarder la cervelle de ces immondices.
Trois à terre, il n’en reste plus que deux, j’étais prêt à l’attaque, lorsqu’une flèche arrivait de la fameuse maison, tua pour de bon l’un des rôdeurs, je poignardais le dernier, avant de me retourner pour y voir un jeune homme, qui me faisait signe de rentrer, je ne me fis pas prier.

Une fois dans la maison, je pouvais voir que c’était propre … Ce n’était pas une maison abandonnée, ce jeune homme avait l’air d’y vivre depuis pas mal de temps, à moins que je me trompe.
Finalement j’observais celui-ci de haut en bas, si au début il avait affiché un sourire, très vite celui-ci disparu, ce qui me fit arquer un sourcil.
À quoi s’attendait-il ? La visite du père Noël ?
Puis évidemment, vu les circonstances, le pire me vint à l’esprit, il était jeune … Sans doute attendait-il des proches …
Puis je baissai mon regard vers son arc.

-Merci .... Hum ... tu vise bien, tu as appris seul ?

Oui côté sujet de conversation, je suis davantage doué dans les armes et les combats, c’est rare de me voir parler famille ou je ne sais quoi d’autre.

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Ami ou Ennemi

Disons que je ne suis pas ce qu’il y a de plus doué côté conversation, mais si on pouvait ajouter quelque chose de pire, c’était bien d’être avec des enfants ou des adolescents.
J’étais là, les bras ballants, face à un adolescent qui venait de m’aider, celui-ci semblait être seul et déçu.
Le jeune homme était de nouveau reparti vers la fenêtre, sans doute pour surveiller les alentours.
Moi que pouvais-je dire ? Je ne suis pas très friand des silences, mais que dire ?
Alors la seule chose qui me vint en tête, fut la façon dont il savait bien utiliser son arc.
Oui il est vrai qu’entant qu’agent du FBI, c’était un sujet de conversation ou j’étais très à l’aise et très fort.
Les armes, les combats, l’infiltration, oui je sais déconner, parler de cinéma et j’en passe, mais avec cette apocalypse, c’était différent, je n’allais pas lui parler de son groupe de musique préféré, alors que la mort rodée autour de nous.
Finalement le garçon se retourna et me répondit, je hochais la tête à ce qu’il me dit, car il est vrai que fabriquer des flèches demande du temps, de travail et de la patience.
Puis il me demanda si j’avais appris seul, avant de répondre lui-même à sa question, j’eus alors un léger sourire devant cet adolescent.

-Etre adulte ne veut rien dire tu sais, j’ai commencé à apprendre quand j’étais tout jeune, avec ma famille ont vivaient au Canada, alors j’aimais m’entraîner en forêt

Je baissais les yeux aux souvenirs de mon enfance, la vie était déjà difficile pour moi, puis je me raclais la gorge.

-Je te remercie encore, je m’appel Nicholas, je vois que … Que tu es tout seul … Peut-être que tu attendais quelqu'un ....

Sujet délicat de nos jours.

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Ami ou Ennemi

Pendant que le jeune adolescent regardait par la fenêtre, je pouvais voir tout comme lui une tempête arriver.
Cette nuit, valait mieux que personne ne soit sans un abris, les nuages noirs en était la preuve.
Puis finalement le garçon se retourna pour se présenter à son tour, du moins je crois, parce que cela n’avait pas vraiment l’air d’un nom, mais plutôt d’un surnom, mais au moins, je pouvais l’appeler autrement que « garçon ».
Il attendait son père, je hoché la tête à ses dires, par contre je ne dis rien sur le fait que celui-ci allait « revenir », surtout avec cette tempête qui allait gronder, après ça dépendait depuis combien de temps Eli’ était seul.

-ça fait longtemps qu’il est parti ?

Puis comme pour nous rappeler que la tempête était maintenant présente, un éclair frappa suivit d’un bruit de tonnerre.
Sur le moment Eli’ avait sursauté si fort, qu’il s’en était cogné à moi.
Je le vis ensuite porter sa main à sa machette, apeuré, avant que finalement il ne reprenne dans un soupire qu’il n’aimait pas vraiment les orages.
Le jeune homme était parti pour s’asseoir sur son lit, visiblement peu enthousiaste à l’idée de voir un orage gronder.
Puis il finit par parler d’Atlanta … Ce n’était pas de la d’où venait l’épidémie ? Puis un autre éclair vint frapper suivit d’un bruit de tonnerre et cette fois-ci la pluie commença à tomber, d’abord doucement, puis ensuite, bien plus sévèrement.
Je rejoignis alors Eli’, ayant aussi besoin de m’asseoir, depuis le temps que j’étais debout, je n’avais pas arrêté de marcher de la journée.
Je regardais ensuite autour de moi, avant de regarder Eli’ d’un air rassurant.

-J’ai connus des endroit bien moins solide et pourtant, qui ont tenus, donc je pense que ça va tenir

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Ami ou Ennemi

En prenant place sur le lit, je me rendis compte à quel point j’étais fatigué.
C’est vrai que j’avais énormément marché ces derniers jours, j’avais que très peu mangé, très peu pris de repos, alors m’asseoir sur un lit, était pour moi un luxe.
Je ne sentais plus mes jambes, je me demande d’ailleurs comment celles-ci arrivaient à me maintenir debout, j’avais mal dans le dos, je retirais mon arc et mon sac qui pesé encore lourd sur mes épaules.
J’entendais l’orage éclater, mais à vrai dire j’étais tellement épuisé que je n’y faisais pas vraiment attention, mis à part Éli qui n’aimait pas les orages, qui en avait peur même.
À la question du jeune homme je fus plus qu’optimiste, ayant connu des vieilles cabanes en bois, je pouvais dire que cette maison pourrait tenir, malgré tout, il manquait quelque chose.
Je sors les bougies qui me restaient, avant de me relever pour ouvrir la fenêtre et fermer les volets.
Ensuite, je me guidais de ma lampe poche pour allumer les bougies.

-Le mieux c’est de fermer les volets, comme sa si une branche d’arbre se cogne contre la maison, elle n’ira pas briser la vitre

Je parti faire de même dans la pièce à côté, avant de revenir m’asseoir à côté du jeune homme, soupirant de fatigue.
Puis, il répondit à ma question par rapport à son père … Cette fois-ci, je ne savais que répondre.

-Peut-être sont-ils en sécurité dans un camp … Après si tu es en sécurité ici … Enfin tu as l’air de bien te débrouiller

Puis ce fut à Eli de demander si j’attendais quelqu’un, de suite je pensais à Liyah, qu’était-elle devenue ? Sa famille ? Ou était-elle ?

-Disons que je n’attends pas, mais que je cherche quelqu’un …. Quand tout sa a commencé, j’étais dans le coma, pour ensuite être ballotté d’un camp à un autre … Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, ni elle, ni les autres

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Ami ou Ennemi

J’ai toujours me débrouiller seul, j’avais appris à mais dépend qu’il valait mieux fermer les volets, lorsqu’il y avait une tempête, voir un orage.
Une branche d’arbre avait brisé ma fenêtre, pour mon père ce n’était pas une priorité à réparer, alors j’avais dormi plus d’un mois dans le canapé, avant que finalement, ma mère ne demande de l’aide vers des personnes qu’elles connaissaient, à la plus grande rage de mon père.
Depuis je n’ai jamais refait la seconde erreur, c’était automatique chez moi de fermer les volets, même une pluie.
Quand je m’étais levé, le jeune homme avait bondi, mais à vrai dire, je n’y aie pas prêté attention.
Il est normal de se méfier, je ne sais pas s'il a fait des bonnes ou mauvaises rencontres, mais je suis que depuis cette apocalypse, peu de personnes sont dignes de confiance.
Après cela dépendait aussi de la vie qu’on avait vue, puis en voyant ce jeune homme, je devinais facilement que l’épidémie avait commencé alors qu’il était tout jeune, cela devait vraiment être dur de se retrouver seul, à attendre ses proches, à espérer …
Revenant m’asseoir à côté des Eli' des bougies allumées, pour que nous ne restions pas dans le noir, il reprit la parole et je pouvais tout de même constater qu’il se débrouille bien.
Celui-ci c’était isolé dans une seule et unique partie de la maison, valait mieux tout de même garder une issue de secours, mais du coup cela voulait dire aussi qu’il surveillait l’horizon seul ?

-J’imagine que tu surveille les alentours, tu arrive à dormir au moins ?

Pas que sa santé m’inquiétait (enfin je crois), juste que j’étais intrigué par la force et la volonté de ce gamin.
De plus une maison, pour des voyous c’était le rêve, pour des survivants aussi, mais il y avait encore des bonnes personnes, mais les mauvaises sont capables de tout et n’importe quoi pour obtenir ce qu’elles veulent.
Lorsque le jeune homme me parle de son ancien groupe, je fus horrifié mais guère étonné.
En regardant le bon côté des choses, il avait au moins appris à se battre et à se défendre.
Puis je soupirais tout en haussant les épaules.

-Je n’ai plus de famille depuis longtemps, il ne m’en reste qu’une amie en qui je tiens énormément, à vrai dire, je n’ai jamais eu personne d’autre, sa famille m’a acceptée, mais la mienne …

Puis je me tus, préférant ne pas rentrer dans les détails, avant qu’à nouveau mon ventre ne grogne de faim, ce qui me mit mal à l’aise.

crackle bones

Ami ou Ennemi

Seul dans cette maison, sursautant à mes moindres faits et gestes, je doutais que ce garçon n’arrive à trouver le sommeil.
Même moi j’avais du mal à trouver le sommeil, après tout, il y avait toujours une menace au-dessus de nos têtes, allons nous réveiller ou pas ? Allons nous finir d'attaquer et déchiqueter par ces créatures ? C’est vrai que ça ne donnait pas vraiment envie de plonger dans les bras de Morphée.
Je n’ai jamais été un grand dormeur, ça je le devais à ma formation d’agent du FBI, je pouvais rester plus longtemps éveillé grâce à un entraînement intensif, mais il fallait bien que je me repose un moment ou un autre, alors je devais choisir mes lieux avec soin.
Ce jeune garçon avait trouvé l’idée de s’enfermer dans un placard, pourquoi pas, après tout, le jour où les zombies arriveront à ouvrir des serrures et des portes, là il faudra vraiment s’inquiéter sur notre espoir se survit.
Déjà que nous étions peu, alors s'il fallait rajouter ce détail, ce serait l’extinction.
Je hochais la tête, approuvant le jeune garçon, malgré tout je pouvais lire la fatigue sur son visage, être seul … C’était quelque chose de difficile et douloureux.
À sa proposition je réfléchis.
Je n’avais pas la moindre idée d’où était Liyah, mais pourquoi pas.

-Oui et si elle n’est pas là-bas, tu auras toujours un lieu ou te reposer et peut-être retrouvera tu ta famille, moi je partirais de nouveau à sa recherche

Je regardais la carte qu’Eli me tendait, puis j’entendis de nouveau un coup de tonnerre.

-Déjà attendre que cette tempête ce calme, puis oui les grottes sont en hauteur, il faudrait juste de quoi nous ravitailler et surtout du repas, ce ne sera pas une promenade de santé

Dis-je tout en continuant de regarder la carte.

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Ami ou Ennemi

Regardant le jeune homme à mes côtés, je trouvais que la vie était injuste avec lui.
Il n’avait pas eu le droit a une adolescence normale, le voila déjà dans un monde chaotique, étant obligé de survivre au lieu de profiter de la vie.
Aucune scolarité, s’isoler, apprendre à se battre, perdre nos proches, s’endurcir, ce n’était pas une vie, c’était un cauchemar.
De mon côté, j’avais faillit perdre la vie, si il n’y aurait pas eu ce « virus », j’aurais eu le droit à des visites médicales régulières, un psychologue sans doute.
Puis c’était le trou noir … Que c’était-il passé lors de mon accident ? Je ne savais pas si il valait mieux que je le sache ou au contraire, que ma mémoire reste vierge de ce qu’il c’était passé.
J’écoutais le jeune homme parler, il voulait que ça redevienne comme avant, que sa maison lui manqué, l’odeur des glaces, j’eu un petit sourire avant de m’attirer un nouveau gargouillement.
Je ne suis pas doué avec les mots, mais je repris tout de même.

-Peut-être qu’il existe des lieux non contaminés … Ou il y aura des glaces

Peut-être que ces créatures allaient finir par disparaître, qu’un vaccin se trouvé, mais on pouvait en faire beaucoup avec des peut-être, il fallait surtout garder espoir et se battre pour sa vie.
Puis je regardais Eli’, à sa question, je ne savais pas si il allait me croire, mais bon, je n’avais rien à perdre en disant la vérité.

-J’étais agent au FBI plus exactement, dans le contre-espionnage

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