Complot !

Bacon's Castle

Cela faisait tellement longtemps, que je n'avais pas pu profiter d'un tel confort. De l'électricité, de l'eau courante pour prendre un douche bien chaude, des vêtements propres qui nous avaient été offerts généreusement, de la nourriture fraîche bien loin des boîtes avariées, et surtout...une chambre. Un espace en sécurité, privé, avec un lit ! Pas juste un vieux matelas tout pourri, pas un lit qui sent le moisi et le renfermé, non, un vrai lit avec des draps qui sentent le frais, une couette toute douce et des oreillers confortables. La première nuit, pourtant, j'avais mal dormi. Les habitudes ayant la dent dure, je n'avais pas pu m'empêcher de me réveiller plusieurs fois, avant de finalement me rendormir. Je ne dormais pas seul, d'ailleurs, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas partager mon lit avec une personne, et je devais l'avouer, je trouvais ça agréable de voir Lilas s'endormir prés de moi, voir dans mes bras. De me réveiller avant elle, de la voir endormie et de pouvoir la regarder avant de quitter la chambre. C'est d'ailleurs ce que j'avais fais ce matin là. J'étais sorti de la chambre, alors qu'elle était encore endormie, pour aller tranquillement prendre une douche et pourquoi pas jouer le rôle de l'homme parfait en lui ramenant de quoi petit-déjeuner au lit. Pourtant, tout avait bien vite dégénérer. J'avais eu à peine le temps de prendre ma douche, puis de m'habiller...qu'un cri retentissait dans les étages. Un cri déchirant, qui me fit quitter la salle de douche en courant, traverser les couloirs et remonter un escalier à toute vitesse pour en trouver l'origine. Finalement, j'étais de retour dans le couloir de nos chambres, et je me figeais en voyant Jacob à terre, une femme recroquevillée dans un coin. Maxwell, le vieil homme qui était en charge de l'endroit, ne tarda pas à nous rejoindre. « Merde mais qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je en mettant finalement mon t-shirt, que j'avais juste eu le temps d'attraper avant de me mettre à courir. « Ils les ont enlevées ! Trois femmes...ils ont prit la petite Eden. » marmonna alors une vieille dame, en larmes qui sortait de sa chambre en boitant. « Des hommes en noir... » Je fronçais les sourcils, alors que les responsables de l'endroit se mirent à l’interroger...et c'est à ce moment que mon regard se posa sur la porte de ma chambre, grande ouverte. Mes yeux s'écarquillèrent, alors que je me précipitais dans la pièce que j'avais quitter depuis moins d'un quart d'heure. Le lit était vide. Défait. Et vide. « Lilas ! » appelai-je une première fois. « Lilas ! » Et je continuais ainsi, l'appelant, hurlant son prénom une bonne dizaine de fois avant de ressortir. « Lilas ! » appelai-je une dernière fois, posant mon regard sur Jacob avant de finalement me diriger vers la chambre de Philaé, espérant finalement y trouver la brune. J'ouvris la porte à la volée...pour n'y trouver que Skye, seule sur le grand lit occupée à pleurer et appeler sa mère. Cette fois, la panique s'empara de moi. Philaé n'était pas du genre à laisser sa fille seule et pire … Lilas n'était pas là. Je me dirigeais alors vers le lit pour prendre la petite fille dans mes bras, la serrant contre moi. « Ça va aller, Skye je suis là. Ça va...maman, va revenir, je te le promet. » Oui, mais encore fallait-il savoir où elle était. Je fis deux pas en arrière, avant de me retourner vers la sortie et de foncer droit sur Maxwell. « C'est quoi ce bordel ! Vous promettiez la sécurité, et deux femmes de mon groupe disparaissent ! Qu'est-ce qui s'est passé ? » hurlai-je alors sur le vieil homme, fou de rage et d'inquiétude, alors que je tentais en même temps d'apaiser l'enfant qui s'agrippait à moi.

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le groupe && lux

Tu n’as pas dormi de la nuit, tu aurais pu pourtant profiter de ce qui t’été offert mais rien à faire. Un lit douillé, une couette chaude et ce calme, ne pas avoir la peur au ventre de devoir courir soudainement. C’est étrange mais tout cela, c’est comme un mauvais rêve. Un rêve adorable et parfait mais qui, après le réveil, vous fait comprendre qu’il n’est qu’un rêve. Pendant ces deux dernières années, tu as dormi avec Jacob à tes cotés, il avait toujours des paroles douces et rassurantes pour que tu puisses t’endormir mais cette nuit tu es toute seule et tu n’aimes pas ça. Alors finalement tu quittes la chambre silencieusement, tu ne veux pas réveiller qui que ce soit et tu vas jusqu’à la cuisine. Tu y trouve rapidement ton bonheur, une poêle à frire comme celle que tu avais encore il y a peu, avant de l’éclater contre la tête d’un rodeur. Tu souris avec amusement en écoutant ton ventre grogner. Il est vrai que tu ne manges pas des masses et que tu as visiblement faim alors tu attrapes juste un petit truc que tu fais chauffer, un œuf, juste ça qui te contentera pour la suite.

Les heures de la nuit passent, tu parcours le château que tu visites un peu plus, tu trouves même un bouquin abandonné sur une table et tu te permets de le prendre pour en lire le titre. Un conte de fée, tu souris, et tu finis par longer les couloirs, poêle à la main parce que c’est plus rassurant, d’avoir une arme même si celle-ci sert surtout à faire des œufs au plat. Mais peut importe. Tu passes devant les portes de chambre de cette nouvelle famille. Phil et Skye, que tu laisses dormir paisiblement. Jacob, que tu laisses tranquille pour qu’il profite de la première nuit sans avoir besoin de veiller sur toi. Lilas et Jérémiah, mieux vaut les laisser tranquille tu as certes bientôt dix-sept ans, tu es encore innocente et y’a des choses que tu ne veux pas voir… comme ton frère à poil. Tu souris à l’idée de voir de nouveau ton frère avec une fille, depuis Moïra tu ne te souviens pas qu’il ait eu une petite amie et celle-ci est adorable et te fait rire, intérieurement certes, mais bon. Tu passes finalement devant la chambre de Garrett, tes yeux virent immédiatement à ce bracelet que tu ne quittes pas et tu lèves la main, prête à frapper… Non… pas en pleine nuit, tu le laisse tranquille. Il a besoin de dormir lui aussi.

Tu finis par quitter les couloirs et tu te rends à l’extérieur, en compagnie de cette poêle qui te rassure un peu.  Tu pourrais très bien avoir une arme à feu, Jacob t’as apprit à t’en servir et même si tu n’as jamais vraiment tiré sur quelqu’un, tu dégommes les boites de conserves avec un certain talent. Mais non, t’es pas une violente, même si tu peux faire parfois des excès de rage, comme tout le monde. L’aube commence à pointer le bout de son nez, mais il fait encore nuit. Étrangement tu entends tu bruit venant de la porte tu château et tu hausses un sourcil. Tu t’avances avant de voir des hommes entrer. Tes yeux s’écarquillent et tu ne peux même pas alerter les autres. Tu finis par te cacher derrière des meules de foin. Tu sers ta poêle à frire et tu les regardes. Ils sont rapides, de vrais pros mais ce qui te choque surtout ce n’est pas qu’ils prennent de la nourriture mais… LES FILLES ! Tu écarquilles les yeux et tu te sens impuissantes. La rage monte doucement, ton sang bout mais tu sais que tu ne peux rien faire et qu’au pire tu finirais blesser, ou morte. Ces types là sont encore plus doués que toi avec une arme, y’a qu’à voir leur attirailles.

Ils s’en vont, grimpant dans leur bagnole et tu sors de ta cachette pour les suivre en courant, tentant de voir par où ils vont. Tu soupires, essoufflées et tu te presses de retourner au château pour prévenir les autres, montrer le chemin et aller délivrés tes nouvelles amies, ta nouvelle famille. Mais y’a comme un hic.. Ce hic, c’est moche, ca bave du sang et ce n’est pas bronzé, il manque un œil, pas vraiment de cheveux et surtout… ça veut te manger.  C’est là que tu regrettes de ne pas pouvoir hurler. Mais tu ne te débines pas, même si tu vois les rodeurs approcher. Tu lèves la poêle à frire et tu lances ton bras vers la tête du rodeur qui se prend l’arme en fonte en pleine tête. Ca doit faire mal ! Il perd l’équilibre et tu en profites, tu le contourne et tu cours comme si ta vie en dépendait… Ce qui est le cas finalement pour finalement rejoindre le château. Tu cherches les gens, doit bien y avoir quelqu’un dans le coin de pas kidnappé ! P*tain !

Une ampoule se dessine au dessous de ta tête. Il faut que tu les préviennes, alors que tapes ta poêle contre quelque chose de métallique pour faire du bruit. Non mais les gars, y’a des rodeurs et Princesse Raiponce peut pas tous les tuer avec sa petite poêle.

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Bacon's Castle

Je pouvais sentir les petits doigts de Skye qui s’agrippaient au tissu de mon t-shirt ; j'avais toujours été impressionné, par cette capacité qu'avaient les enfants à compatir, sans comprendre les choses. Lux, m'en avait bien souvent fait la démonstration, passant des rires à une moue boudeuse en venant se blottir contre moi, lorsqu'elle semblait penser que quelque chose clochait chez moi. Ça avait toujours suffit à me calmer, la voir ainsi, se laisser atteindre sans avoir la possibilité de comprendre ce qui l'entourait. Pourtant, cette fois, malgré cette détresse que je pouvais sentir chez cette petite fille innocente, je ne parvenais pas à calmer la mienne. J'avais cette tendance, à tout extérioriser par de violents coup de sang, je laissais mes nerfs prendre le dessus, quelques soient mes émotions, et c'est ce qui se passait en ce moment. Autour de moi, les gens parlaient, chacun s'occupait de raconter à d'autres ce qu'il avait vu et au milieu de tout ça, j'enregistrais les informations tout en gardant les yeux fixés sur Maxwell. Je ne m'en prenais sans doute pas à la bonne personne, c'était clair...d'ailleurs, le vieil homme sembla un moment totalement perdu face à ce remue ménage, et il lui fallut un petit temps pour réagir, pour me demander de me calmer, me faisant remarquer à quel point mon ton et mon état effrayaient la petite fille que je serrais contre moi. Je soufflais un bon coup, alors que l'homme qui nous avaient tous accueilli ici montait rapidement les escaliers pour nous rejoindre, abordant Max par la même occasion au sujet de d'une autre femme, enlevée avec Lilas et Philaé. Pendant qu'ils discutaient, que le vieil homme en était à faire des choix, je pris le temps de reculer un peu afin de secouer Jacob légèrement avec mon pied. « Oh, c'est pas le moment de rêvasser. Bouges. » lâchai-je sèchement, avant de reporter mon attention sur Maxwell qui invitait quelques personnes à descendre avec lui pour discuter de la situation. Discuter ! Comme si c'était le moment. Il me fallu d'ailleurs un contrôle hors du commun pour ne pas fondre sur lui afin d'exposer ma façon de penser avant de rassembler mes affaires et de foncer à la Jeep. Rien n'allait. En réalité, toutes mes pensées étaient focalisées sur Lilas, une tonne d'hypothèses me venaient à l'esprit, et la pire...était que les bourreaux de Philaé aient finalement réussis à lui remettre la main dessus...emmenant d'autres femmes au passage. Cette simple pensée, me traversa en une demi seconde, mais elle avait suffit à me hérisser le poil. J'enrageais, tentant de ne surtout pas m'imaginer l'un de ces types toucher à un seul cheveux de Lilas. Il me fallut secouer la tête un bon coup, pour tout chasser de mon esprit et suivre Isaiah et Max. Mais au milieu de l'escalier, un bruit fit stopper tout le petit groupe, le leader à sa tête. Il fixa droit devant lui, ce qui fit que mon regard suivit le sien pour se poser sur l'extérieur. Sur Lux qui débarquait en courant, une poêle à la main, avant qu'une rousse ne vienne finalement la serrer dans ses bras. Puis, mon regard vagabonda au delà des deux femmes, pour se poser sur un, puis deux rôdeurs. Je descendis alors les escaliers restant, avant de donner Skye à Max. « Prenez soin d'elle. » dis-je simplement, avant de sortir mon couteau, de déposer un baiser sur le front de la petite et de courir dehors à la rencontre de ma petite sœur. Ma main se posa sur l'épaule de la rousse. « Emmenez la à l'intérieur. Vous seriez un ange. » demandai-je en les poussant toutes les deux dans la direction d'où je venais, pour finalement aller embrocher le crâne d'un rôdeur, puis d'un autre. Pour le moment, ils n'étaient pas bien nombreux. Lentement, ils entraient simplement un par un et tant qu'aucun de nous ne se mettait à tirer à vu et à faire trop bruit, j'avais la certitude que l'on pourrait aisément tous les éliminer avant de refermer la porte afin de pouvoir enfin s'occuper du plus important...qui actuellement, pour moi, portait le prénom de Lilas.

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le groupe && lux

Ils ne sont pas nombreux, pas dans le sens où ils débarquent un à un sans comprendre qu’ils vont se faire démonter le crane, que celui-ci risque d’exploser. Ils sont assez lent, alors tu as le temps de courir jusqu’à l’intérieur de la cours du château pour prévenir les autres. La seule idée qui arrive à ton cerveau est de faire du bruit avec la poêle que tu tiens et qui a servit un peu plus tôt à faire cuir ton œuf, et à assommer pour quelques instants un mort-vivant afin de pouvoir t’échapper. Alors que tu remarques que les membres de ce nouveau camp réagissent à ton alerte, tu ne peux t’empêcher de sourire et de voir qu’ils sont plutôt réceptifs à ce genre de truc. Tu aurais bien voulut hurler que les rodeurs arrivent, que les types en noir les ont finalement ameuté par ici avec leur grosse bagnole. Tu aimerais leur hurler qu’ils ont enlevé Lilas, Phil et une autre jeune femme rousse que tu ne connais pas vraiment et dont le prénom t’échappe. Tu aimerais leur hurler que tu les a suivis autant que possible en courant derrière eux mais que tu n’as pas pu les rattraper. Tu aimerais leur hurler que tu sais où ils sont partie, le chemin qu’ils ont prit... Tu aimerais simplement hurler que tu as peur.

Tu stoppes rapidement les coups de poêle une fois que les gens arrivent mais surtout quand des bras viennent t’enlacer et semble vouloir te rassurer. Tu trouves ça adorable, de voir qu’une demoiselle que tu connais à peine semble vouloir te protéger mais tu n’as pas le temps de t’attendrir, le temps presse et tout se bouscule dans ta tête. Quand elle demande si tout va bien, si tu n’as rien, tu hoche simplement la tête pour la rassurer mais rapidement tu te recule d’elle pour pointer du doigt la direction des premiers rodeurs. Tu n’as pas le temps de continuer tes gestes pour communiquer comme un mime que des mains se posent sur toi. Tu hausses un sourcil et tu tournes la tête sur le visage de ton frère, colérique, prêt à fracasser des zombies et des hommes. Il doit donc tout savoir au sujet de ses hommes, de Lilas, de Philaé. Tu secoues alors la tête pour refuser et tu te débats un peu de manière à ne pas suivre le chemin indiqué.

Tu n’es pas une kamikaze, les zombies te terrifient mais perdre ton frère encore plus. Tu viens à peine de le retrouver, et tu n’as aucune intention de le laisser tout seul éclater du zombie pendant que toi tu te cache comme une lâche, comme une fuyarde. Tu n’as plus cinq ans, et vous êtes plus au milieu de nulle part avec Jacob, vous êtes plusieurs, vous êtes fort et vous allez les massacrer. Tu sers le manche de ta poêle un peu plus et tu lances un regard vers ton frère en secouant la tête pour dire non. Tu ne fuiras pas ! Oh, il va te hurler dessus mais bon, ça sera comme au bon vieux temps, quand tu voulais un truc et pas lui.

Tu tentes de faire comprendre aux autres. Tu aperçois le super héro numéro deux, -qui rappelons le n’a plus rien d’un super héro avec le coup qu’il vient de prendre héhé-, peut-être qu’il sera plus raisonnable et qu’il t’écoutera, il a l’habitude de communiquer ainsi, depuis deux ans tu fais le mime pour qu’il te comprenne alors peut-être qu’il aura plus de chance de te déchiffrer pour ensuite prévenir Jérémiah ? Tu l’espère fortement. Alors tu attrape la main de Carrie, la rouquine qui doit veiller sur toi selon ton frère, et tu cours vers Jacob. Tu te plante devant lui et tu tente de lui faire comprendre. Tu mime : quelqu’un avec un flingue, une voiture, tu montres tes yeux et tu pointes l’extérieur du château. S’il n’est pas bête il pourra peut-être comprendre que tu as vu la direction qu’à prise la voiture des mecs armés. Mouai… Faut vraiment que tu te remettes à parler parce que c’est un peu la misère là.

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Bacon's Castle

C'était tout à coup devenu un beau bordel. L'anarchie totale. Pourtant, on pouvait dire que nous avions eu de la chance, la grille principale était la seule voie ouverte, il n'y avait que par là que les rôdeurs avaient commencés à entrer, ce qui rendu leur flux constant et pas bien important prévisible. J'avais sorti mon couteau, évitant l'arme à feu pour éviter de faire du bruit et d'attirer à nous d'autres rôdeurs. Avant de foncer dans le tas, j'avais lancer un rapide coup d’œil vers Lux, pour vérifier qu'elle avait bien été se mettre à l'abri avec la jeune femme, j'avais ensuite attaquer le premier rôdeur à ma portée, puis un autre et ainsi de suite. Il n'avait pas fallu bien longtemps, pour que nous parvenions à débarrasser le jardin de ces indésirables, puis que nous réussissions ensuite à refermer cette grille pour sécuriser le château tout entier. J'avais pris quelques secondes pour souffler, revenant vers le château, pour rejoindre Lux et déposer un baiser sur son front, soulagé de la savoir saine et sauve, au moins elle. Mais bien vite, elle se mit à s'agiter dans tous les sens, à mimer des choses...que j'avais un mal fou à comprendre. Je devais bien l'avouer, je n'avais pas encore eu le temps de m'habituer à son silence, j'avais toujours du mal à communiquer avec ma petite sœur. Je parvenais à lui parler, pourtant, je n'arrivais jamais à totalement comprendre ce qu'elle tentait d'exprimer de son côté. C'est bien pour cette raison que je finis par lui attraper les mains, pour la calmer quelques secondes, alors qu'Isaiah posait une main sur mon épaule pour attirer mon attention. Il allait avoir besoin de moi, sans doute pour jouer au jeu de l'interrogatoire auprés du maximum de personnes possible ici. « Pas de soucis. Cinq minutes. » lâchai-je avant de reporter mon attention sur la petite blonde. « Ok … doucement. Je suis pas encore expert en la matière, alors...calme. » dis-je en plongeant mon regard dans celui de Lux, avant de lui lâcher les mains lui laissant ainsi la possibilité de reprendre. Elle du recommencer plusieurs fois, et le manège dura plusieurs minutes avant que je ne comprenne finalement qu'elle avait été témoin de l'enlèvement. Qu'elle avait même vu la direction prise par le véhicule. « Ok...ok. C'est super Lux, t'es un héros. » dis-je en frictionnant ses cheveux. Je me tournais alors vers Isaiah, dont l'état de nerf devait égaler le mien. D'ailleurs, il sembla s'apprêter à rejeter toute sa rage et sa frustration sur Garrett, qui pour une raison inconnue était là, dans un coin, derrière nous à tranquillement jouer de la guitare. Peu importe ses intentions, il me sembla que son attitude était loin d'être au goût d'Isaiah...mais alors que ce dernier entamait une belle engueulade, un grognement se fit entendre. Un rôdeur, que nous avions visiblement rater sortit d'on ne sait où pour venir agripper Garrett par derrière. Les mains du mort vivant, vinrent agripper les épaules du musicien alors que ses dents vinrent rapidement se planter dans la chair de son cou, arrachant la chair et les veines, faisant gicler le sang. L'horreur se dessina sur les visages, un homme réagit rapidement, embrochant le crâne du rôdeur alors que Garrett tombait à genoux, laissant sa guitare venir se briser au sol. Son cri de douleur, résonna comme un écho, alors que j'attrapais Lux pour la mettre derrière moi, à l'abri, loin de cet homme qui allait devenir un monstre et qui était de toute façon à l'agonie. C'est presque dans un geste automatique, que mes doigts serrèrent le manche de mon couteau. Je fis un pas en avant, alors que Garrett relevait les yeux vers moi, je pouvais lire la supplication dans ses yeux. Il me demandait presque de l'épargner, de le sauver, de faire quelque chose...sans réfléchir à l'idée qu'il n'y avait plus rien à faire non. Plus d'échappatoire possible. Plus rien à dire. Plus rien à faire.C'était fini pour lui, et pour moi, il n'y avait aucune raison de perdre plus de temps. Le temps était important pour nous, pour moi...et lui, lui ne l'était pas à mes yeux. Je vins alors m'accroupir devant l'homme, le visage neutre, laissant le silence planer un moment avant de lever mon couteau d'un geste vif et de venir l'enfoncer dans son crâne. Le corps du musicien s'affaissa, puis s'écroula, et je me relevais rapidement. « Isaiah...Lux a tout vu. On l'emmène, et on y va. »

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le groupe && lux

Tout va tellement vite, tu n'as pas vraiment le temps de réagir ou de comprendre les choses que tout va vite sous tes yeux. En un hier de temps, il y a les types en noirs qui kidnappent les filles, les rodeurs qui débarquent, qui se font tuer par ton super grand frère et toi qui panique. La jeune rouquine qui tente de te rassurer, ton frère lui demande de te mettre à l’abri et alors que tu tentes de désobéir, tu finis par suivre la demoiselle avec ta poêle a la main. Tu as les larmes prêtes à tomber sur tes joues mais tu ne fais rien. Au fond, tu as juste avant que tout cela se stoppe, que tout s'arrêter pour pouvoir prendre du temps pour tellement de chose. Tu veux pouvoir pleurer tes parents comme il le faut, retrouver ton grand frère et apprendre à connaitre sa petite amie. Tu veux pouvoir rire et sourire au bébé en lui apprenant des chansons complétement idiote qui feront rager sa mère. Tu veux pouvoir faire de bons petits plats pour tout le monde et réussis a parler de nouveau. Alors finalement, tout ce que tu fais, c'est plonger ta tête contre Carrie pour verser quelques larmes alors que tu trembles comme une feuille.

Les rodeurs sont éliminé et les portes refermées, le calme n'est pourtant pas revenue puisqu'il faut aller chercher les filles. Tu attends cependant que ton frère approche et tu relâches Carrie à qui tu souris timidement. Les lèvres sur ton front te rassures et tu passes rapidement les bras autour de ton frère pour le serrer contre toi, juste quelques instants avant de le relâcher. ll faut que tu lui expliques ce que tu sais et tu es tellement paniquée, tremblante comme une feuille que tu n'arrives pas a y aller doucement. Tu fais en sorte que ton frère se concentre sur toi et tu joue les mimes une fois de plus. Tu vas trop vite, les larmes aux yeux mais Jérémiah voit bien que tu dois te calmer, il n'arrive même pas à suivre. Isaiah vous interromps, et ton frère en profite pour que tu te calmes, attrapant tes mains tremblantes. Ton cœur bat la chamade, ta respiration est bien trop rapide et si tu continues tu vas nous faire une crise cardiaque. Alors tu te calme et tu reprends plus doucement, plusieurs fois pour être sur qu'il comprenne. « Ok...ok. C'est super Lux, t'es un héros. » Tu souris alors, lâchant un soupire de soulagement.

Mais rapidement tes yeux se posent sur Garrett, tu ne comprends pas trop pourquoi il joue de la guitare en ce moment même, c'est vraiment pas le moment et bien que tu l'adores, là, c'est déplacé et même toi, du haut de tes dix-sept ans, tu le sais. Mais tu n'as pas trop le temps de lui lancer un regard "tufouquoila" qu'un cri te fait sursauter. Un rodeur était encore là et face à la scène qui se passe sous tes yeux. Les mains du mort vivant attrapant ton ami et ses dents déchiquetant sa gorge. Tu écarquilles les yeux, la bouche entre ouvert sous le choc de cette vision et instinctivement ton frère se met devant toi pour te protéger. Les larmes roulant sur tes joues, parce que tu es blonde mais pas bête. Avec une morsure comme ça, la mort et le réveil arrive et Garrett ne sera plus Garrett. Tu baisses les yeux, quand tu sens le corps de ton frère s'éloigner. Tu ne regardes pas ce qui se passe ensuite car tu le sais, et tu touches le bracelet qu'il t'avais offert. Au final, c'est toi qui a survécu entre vous deux. Les larmes roulant sur tes joues, tu ne peux cependant pas déprimer pour le moment.

Ton frère finit par indiqué à Isaiah que tu sais tout, que tu sais ou est partie cette voiture avec les filles, quelle direction prendre, il dit aussi que tu vas avec eux. Tu pensais que tu allais leur faire une carte mais au fond, tu ne peux pas, mais peux importe, il faut sauver les filles alors tu iras. Cependant, tu acquiesces les paroles de ton frère en regardant Isaiah. Tu ouvres la bouche pour tenter de parler, de dire au moins "oui" mais rien, aucun son ne sort.

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